Le Canada classe les Gardiens de la révolution iraniens parmi les groupes « terroristes » | Actualités du Corps des Gardiens de la Révolution Islamique


Ottawa cite les liens du CGRI avec le Hamas et le Hezbollah, accusant l’Iran de « mépris total des droits de l’homme ».

Le Canada a inscrit le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) iranien sur la liste des entités « terroristes » et a exhorté ses citoyens iraniens à partir.

Le gouvernement canadien a fait cette annonce mercredi, affirmant que cette décision aiderait Ottawa à « lutter contre le financement du terrorisme ».

« La décision d’inscrire le CGRI sur la liste du Code criminel envoie un message fort selon lequel le Canada utilisera tous les outils à sa disposition pour lutter contre les activités terroristes du CGRI, menées à la fois unilatéralement et en association consciente avec des entités terroristes inscrites telles que le Hezbollah et Hamas», a déclaré le gouvernement canadien dans un communiqué.

Il n’y a eu aucun commentaire immédiat de la part de Téhéran.

Pendant des années, l’opposition conservatrice au Canada a exhorté le premier ministre libéral Justin Trudeau à mettre le CGRI sur la liste noire.

Mercredi, Dominic LeBlanc, ministre canadien de la Sécurité publique, a cité le bilan de l’Iran en matière de droits de l’homme comme l’une des raisons derrière cette décision.

« Le régime iranien a toujours fait preuve d’un mépris total pour les droits de l’homme, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Iran, ainsi que d’une volonté de déstabiliser l’ordre international fondé sur des règles », a déclaré LeBlanc dans un communiqué.

« L’inscription du CGRI s’appuie sur les efforts plus vastes du gouvernement du Canada pour garantir qu’il n’y ait pas d’impunité pour les actions illégales de l’Iran et son soutien au terrorisme.

La ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly a exhorté les Canadiens à ne pas se rendre en Iran, invoquant un risque accru de « détention arbitraire ».

« Pour ceux qui se trouvent actuellement en Iran, il est temps de rentrer chez eux. Pour ceux qui envisagent d’aller en Iran, n’y allez pas », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse.

L’inscription oblige les institutions financières canadiennes à geler tous les avoirs du CGRI et interdit aux citoyens canadiens de s’engager dans des transactions financières avec le groupe.

Les États-Unis ont désigné le CGRI comme groupe « terroriste » en 2019.

Le CGRI, une force d’élite qui opère avec une certaine autonomie et répond directement au guide suprême iranien Ali Khamenei, est une branche officielle de l’armée iranienne.

Les relations entre l’Iran et le Canada sont difficiles depuis des décennies. Ottawa a rompu ses relations diplomatiques avec Téhéran en 2012, invoquant son programme nucléaire et son soutien au gouvernement syrien en difficulté de Bachar al-Assad.

Les relations se sont encore détériorées en 2020 après que l’Iran a abattu un avion avec à son bord des dizaines de citoyens canadiens et de résidents permanents.

Le vol d’Ukraine International Airlines était à destination de Kiev lorsqu’il a été touché par deux missiles peu après son décollage de Téhéran le 8 janvier 2020.

Cette frappe de missile est intervenue à un moment de tensions accrues entre l’Iran et les États-Unis. Quelques heures plus tôt, le CGRI avait ciblé les forces américaines en Irak après l’assassinat du général iranien Qassem Soleimani, tué lors d’une frappe de drone américain à Bagdad.

Les responsables iraniens ont déclaré que la destruction du Boeing 737 était un accident causé par une erreur humaine dans le fonctionnement d’un système de défense aérienne.

L’année dernière, un tribunal iranien a prononcé des peines initiales contre 10 personnes anonymes accusées d’avoir joué un rôle dans l’incident. Parmi eux figurait l’opérateur du système de défense.

L’Iran a également fixé l’indemnisation à 150 000 dollars pour chacune des familles des victimes, et a déclaré l’année dernière qu’il avait commencé les paiements.

Mais dans une affaire devant la Cour internationale de Justice, le Canada a accusé l’Iran de ne pas avoir « mené une enquête et des poursuites pénales impartiales, transparentes et équitables, conformément au droit international ».

L’inscription du CGRI survient alors que le gouvernement canadien est confronté à des questions sur son propre engagement en faveur des droits de l’homme en relation avec ses liens étroits avec Israël, accusé d’abus généralisés à Gaza.



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