L’Egypte Abdel Fattah el-Sissi prêtera serment en tant que président pour un troisième mandat | Actualités électorales


Le nouveau mandat de six ans d’El-Sissi est censé être son dernier, selon la constitution.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi prêtera serment mardi pour un troisième mandat consécutif dans la nouvelle capitale en construction à l’extérieur du Caire, selon le média gouvernemental Al-Ahram.

El-Sissi « prêtera serment sur la constitution mardi dans les nouveaux locaux du Parlement dans la capitale administrative », à l’est du Caire, a rapporté lundi Al-Ahram.

Au pouvoir depuis plus d’une décennie, le dirigeant de 69 ans débutera officiellement son mandat mercredi, plus de trois mois après avoir été réélu avec 89,6 % des voix lors d’un scrutin l’opposant à trois candidats largement inconnus.

Son nouveau mandat de six ans est censé être son dernier, selon la constitution.

Ancien chef de l’armée et ministre de la Défense, El-Sisi est arrivé au pouvoir après le renversement en 2013 du premier président élu par le peuple, Mohamed Morsi. Il a été réélu en 2018. Lors des deux élections précédentes, il a gagné avec 97 pour cent des voix.

Il a prolongé le mandat présidentiel de quatre à six ans et a amendé la constitution pour relever la limite des mandats consécutifs de deux à trois.

Sous son règne, l’Égypte a emprisonné des milliers de prisonniers politiques et, bien qu’un comité présidentiel de grâces en ait libéré environ 1 000 en un an, les groupes de défense des droits affirment que trois à quatre fois plus de prisonniers ont été arrêtés au cours de la même période.

Un troisième mandat pour El-Sisi voit l’Égypte confrontée à une crise économique tandis que la région fait face à l’impact de la guerre israélienne contre Gaza.

Pays le plus peuplé du Moyen-Orient, l’Égypte est confrontée à des défis économiques majeurs, notamment une inflation galopante, une production nationale qui peine à répondre à la demande du pays et une pénurie de devises qui étouffe le commerce extérieur.

Au premier trimestre 2024, le pays a cependant bénéficié d’un afflux de milliards de dollars, dont 35 milliards de dollars provenant des Émirats arabes unis, et d’une augmentation de 5 milliards de dollars sur un prêt initial de 3 milliards de dollars du Fonds monétaire international.

Les partisans d’Al-Sissi affirment que le flux de devises étrangères va revitaliser l’économie. Mais certains analystes doutent qu’il y ait une quelconque amélioration sans des réformes structurelles visant à réduire le rôle démesuré de l’armée et du gouvernement dans l’économie.



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