Un leader clé de l’opposition indienne envoyé en prison jusqu’au 15 avril dans une affaire de corruption | Actualités des élections en Inde 2024


La détention du ministre en chef de Delhi, Arvind Kejriwal, a été prolongée moins de trois semaines avant que le pays ne commence à voter lors d’élections en sept phases.

Un tribunal indien a envoyé le ministre en chef de Delhi et principal chef de l’opposition, Arvind Kejriwal, en prison jusqu’au 15 avril dans une affaire de corruption, moins de trois semaines avant que le pays ne commence à voter dans le cadre d’élections nationales en sept phases.

L’agence indienne d’enquête sur les délits financiers, l’Enforcement Direction (ED), avait arrêté Kejriwal le mois dernier en lien avec des allégations liées à la politique de la capitale en matière d’alcool et il avait été placé sous la garde de l’agence jusqu’au 1er avril.

Les avocats d’ED ont déclaré lundi que Kejriwal s’était montré « non coopératif » et qu’il « donnait des réponses évasives », demandant au tribunal de le placer en détention judiciaire pendant 15 jours, a rapporté le site d’information Live Law.

Le parti Aam Aadmi (AAP) de Kejriwal affirme qu’il a été « faussement arrêté » dans une affaire « fabriquée » avant les élections, mais le gouvernement du Premier ministre Narendra Modi et son parti Bharatiya Janata (BJP) nient toute ingérence politique.

Kejriwal a blâmé Modi pour son arrestation. “Ce que fait le Premier ministre n’est pas bon pour le pays”, a-t-il déclaré aux journalistes alors qu’il se rendait au tribunal.

Tous les hauts dirigeants de l’AAP étaient déjà emprisonnés dans la même affaire de corruption avant l’arrestation de Kejriwal.

L’action contre le dirigeant de haut niveau a conduit à des manifestations la semaine dernière dans la capitale et dans l’État du Pendjab, dans le nord du pays, qui est également gouverné par son parti.

La décision du tribunal est intervenue un jour après que le bloc INDE, une alliance de 27 partis d’opposition, dont l’AAP, s’est réuni lors d’un rassemblement à New Delhi pour protester contre l’arrestation de Kejriwal et a accusé Modi de chercher à truquer les élections.

Outre l’AAP, plusieurs autres partis d’opposition, y compris des groupes régionaux, sont également confrontés à des actions des agences fédérales, qui, selon eux, sont « politiquement motivées ».

Le principal parti d’opposition, le Congrès, affirme avoir été confronté à d’importantes exigences en matière d’impôt sur le revenu, ce qui, selon lui, constitue une tentative de « paralyser financièrement » avant les élections. Modi et le BJP ont nié ces allégations.

Lors d’une audience devant la Cour suprême lundi, le département indien de l’impôt sur le revenu a déclaré qu’il ne demanderait pas au Congrès de verser 35 milliards de roupies (420 millions de dollars) avant la fin des élections de juin. Le tribunal a fixé au 24 juillet la prochaine audience sur la question fiscale.

Les élections en sept phases devraient se tenir du 19 avril au 1er juin et les votes devraient être comptés le 4 juin.

L’arrestation de Kejriwal a également attiré l’attention internationale, les États-Unis et l’Allemagne réclamant un procès « juste » et « impartial », ce qui a poussé New Delhi à s’y opposer fermement en leur demandant de rester à l’écart de ses affaires « internes ».



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