Israël a « accepté » de prendre en compte les préoccupations américaines à propos de Rafah : Maison Blanche | Guerre d’Israël contre Gaza Actualités


De hauts responsables américains et israéliens ont eu un « engagement constructif sur Rafah » lors de pourparlers précédemment retardés par le Premier ministre israélien Netanyahu.

Washington, DC – Les responsables israéliens ont accepté de prendre en considération les « inquiétudes » des États-Unis concernant une éventuelle invasion de Rafah à Gaza après une réunion virtuelle, a déclaré la Maison Blanche.

On ne sait toujours pas si les négociations de lundi pousseront Israël à retarder ou à annuler son attaque prévue contre la ville surpeuplée du sud de Gaza, où des centaines de milliers de Palestiniens ont trouvé refuge.

Les responsables des deux pays ont eu un « engagement constructif à l’égard de Rafa », a déclaré la Maison Blanche américaine dans un communiqué.

La réunion s’est déroulée en présence d’experts gouvernementaux et de hauts représentants, dont le secrétaire d’État américain Antony Blinken, le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan et son homologue israélien Tzachi Hanegbi, selon le communiqué.

« La partie américaine a exprimé ses inquiétudes quant aux différentes lignes d’action à Rafah. La partie israélienne a accepté de prendre en compte ces préoccupations et d’avoir des discussions de suivi entre experts », a déclaré la Maison Blanche, ajoutant que d’autres discussions auraient lieu, y compris une autre réunion dès la semaine prochaine.

L’éventuelle invasion de Rafah a été un rare point de désaccord public entre l’administration du président américain Joe Biden et Israël.

La ville, située à la frontière avec l’Égypte, abrite aujourd’hui plus de 1,5 million de personnes, dont l’écrasante majorité a été déplacée de chez elle par l’offensive israélienne. Rafah est également la principale porte d’entrée de l’aide humanitaire arrivant sur le territoire.

Les responsables américains ont averti qu’une opération terrestre à Gaza serait une « erreur », soulignant que les civils coincés dans la ville n’ont nulle part où aller. Washington a également exprimé son inquiétude quant aux effets potentiels d’une attaque terrestre sur la situation humanitaire déjà désastreuse à Gaza.

Mais Israël a souligné qu’une attaque majeure contre Rafah était nécessaire pour vaincre les bataillons restants du Hamas.

Les États-Unis ont déclaré qu’ils partageaient l’objectif d’éliminer le Hamas, mais il existe des méthodes alternatives pour cibler le groupe palestinien sans une invasion totale de Rafah.

Les alliés européens d’Israël ont également exprimé leur opposition à une attaque contre Rafah.

Les négociations de lundi étaient initialement prévues pour le mois dernier. Mais ils ont été reportés après que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annulé la délégation israélienne à Washington, DC, pour protester contre une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies appelant à un cessez-le-feu, à laquelle l’administration Biden n’a pas opposé son veto.

Plus tôt lundi, la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a déclaré que la réunion s’était tenue virtuellement parce que les États-Unis voulaient « agir très rapidement » sur la question.

« S’ils veulent lancer une opération militaire, nous devons avoir cette conversation. Nous devons comprendre comment ils vont avancer », a déclaré Jean-Pierre aux journalistes.

Bien qu’elle ait mis en garde contre une invasion de Rafah, l’administration Biden a déclaré à plusieurs reprises qu’il n’y avait pas de lignes rouges à Gaza qui pourraient entraver l’aide américaine et les transferts d’armes vers Israël.

La guerre contre Gaza a tué près de 33 000 Palestiniens et le blocus du territoire par Israël l’a amené au bord de la famine.



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