Un groupe pour la liberté de la presse affirme que son représentant s’est vu refuser l’entrée à Hong Kong | Actualités sur la liberté de la presse


Reporters sans frontières indique que le défenseur a été détenu pendant six heures avant d’être expulsé.

Un représentant de Reporters sans frontières (RSF) s’est vu refuser l’entrée à Hong Kong après avoir été détenu pendant six heures, fouillé et interrogé, a indiqué l’organisation.

Aleksandra Bielakowska, chargée de plaidoyer basée à Taiwan, s’est vu refuser l’entrée et a été expulsée mercredi après s’être rendue dans la ville pour observer le procès du magnat des médias Jimmy Lai, a indiqué RSF dans un communiqué.

Rebecca Vincent, directrice de campagne de RSF, s’est déclarée « consternée » par le traitement réservé à son collègue.

« Nous n’avons jamais été témoins d’efforts aussi flagrants de la part des autorités pour échapper à l’examen des procédures judiciaires dans quelque pays que ce soit, ce qui souligne encore davantage la nature ridicule de l’affaire contre Jimmy Lai et la grave érosion de la liberté de la presse et de l’État de droit à Hong Kong. » dit Vincent.

« Nous exigeons une explication immédiate de la Région administrative spéciale de Hong Kong et une garantie que nos représentants pourront retourner sur le territoire en toute sécurité pour suivre la suite du procès de Lai, qui ne peut se dérouler dans l’obscurité. Le monde doit savoir ce qui se passe à Hong Kong, car cela a des conséquences sur la liberté de la presse dans le monde.»

Le ministère de l’Immigration de Hong Kong n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires.

Lai, le fondateur du tabloïd pro-démocratie Apple Daily, est jugé depuis février pour des accusations portées en vertu d’une loi radicale sur la sécurité nationale imposée par Pékin en 2020.

Les poursuites engagées contre l’éditeur de 76 ans ont été largement condamnées par les groupes de défense des droits, y voyant une marque du déclin des droits et libertés de la ville sous le contrôle renforcé de Pékin sur l’ancienne colonie britannique.

Hong Kong a adopté le mois dernier davantage de lois sur la sécurité nationale ciblant des délits vaguement définis de trahison, d’insurrection, d’espionnage, de sabotage et d’ingérence extérieure, dans une démarche largement attendue pour réduire encore davantage l’espace de dissidence.

Hong Kong, autrefois connue pour avoir l’un des paysages médiatiques les plus libres d’Asie, a sévèrement limité le travail des journalistes ces dernières années.

Outre Apple Daily, les médias pro-démocratie Stand News et Citizens’ Radio ont été contraints de fermer leurs portes en raison de la répression de la sécurité nationale.

Radio Free Asia, qui est en partie financée par le gouvernement américain, a annoncé le mois dernier la fermeture de son bureau de Hong Kong, invoquant des inquiétudes quant à la sécurité de son personnel.

Au Classement 2023 de la liberté de la presse établi par RSF, Hong Kong se classe au 140e rang sur 180 pays et territoires, contre 73 en 2019.



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